Le lauréat de cette année est un photographe américain, Anthony Suau, pour un cliché illustrant la crise des subprimes aux Etats-Unis.
"La force de cette photo est dans ses contrastes. Elle a l'air d'une photo de conflit mais il s'agit seulement de l'expulsion des occupants d'une maison", a déclaré la présidente du jury MaryAnne Golon. "La guerre entre maintenant dans les maisons des gens parce qu'il ne peuvent plus rembourser leur emprunt".
"C'est une photo ambiguë, a estimé de son côté un autre membre du jury, Akinbode Akinbiyi."
Et vous ? Qu'en pensez-vous ?
Pour ma part, effectivement, sans connaître le contexte, je pensais vraiment à une photo de guérilla.
Pour les autres, beaucoup d'images de guerre ou de violence, sans oublier quelques clichés des JO de Pékin de cet été 2008.
Le World Press Photo comme sa vocation le laisse deviner récompense les photos susceptibles de faire grimper le tirage, donc les photos choc. La plupart des photos sélectionnées montrent du sang, des armes... La presse écrite a tendance à se fourvoyer dans ce genre de photos bien souvent mises en scène pour contrer leur déclin. C'est souvent l'épiphénomène qui est mis en exergue au détriment du contexte, ce qui conduit à la désinformation. Pire, les éditorialistes ont déjà leur idée a priori et envoient les photographes rapporter des preuves de ce qu'ils avancent. La photo pas suffisamment "saignante" est écartée. Cette dérive de la presse conduit forcément à la surenchère pour les photographes s'ils veulent vendre leurs photos.
Nous sommes bien loin des origines du photo journalisme où la photo était un préalable au texte. Même les photos de guerre étaient des photos de situations signifiantes qui donnaient à réfléchir. C'est d'ailleurs celles qui restent dans l'histoire de la photo. Désormais les photojournalistes esclaves du système sont obligés de photographier n'importe quoi pourvu que ce soit excessif. J'en veux pour preuve que sans légende explicite, la photo gagnante n'a aucun sens par rapport au sujet qu'elle est censée traiter. _________________ Cordialement
Laurent
www.diaventure.fr http://diaventure.unblog.fr
Le World Press Photo comme sa vocation le laisse deviner récompense les photos susceptibles de faire grimper le tirage, donc les photos choc. La plupart des photos sélectionnées montrent du sang, des armes... La presse écrite a tendance à se fourvoyer dans ce genre de photos bien souvent mises en scène pour contrer leur déclin. C'est souvent l'épiphénomène qui est mis en exergue au détriment du contexte, ce qui conduit à la désinformation. Pire, les éditorialistes ont déjà leur idée a priori et envoient les photographes rapporter des preuves de ce qu'ils avancent. La photo pas suffisamment "saignante" est écartée. Cette dérive de la presse conduit forcément à la surenchère pour les photographes s'ils veulent vendre leurs photos.
Nous sommes bien loin des origines du photo journalisme où la photo était un préalable au texte. Même les photos de guerre étaient des photos de situations signifiantes qui donnaient à réfléchir. C'est d'ailleurs celles qui restent dans l'histoire de la photo. Désormais les photojournalistes esclaves du système sont obligés de photographier n'importe quoi pourvu que ce soit excessif. J'en veux pour preuve que sans légende explicite, la photo gagnante n'a aucun sens par rapport au sujet qu'elle est censée traiter.
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